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Auto-coaching : 3 nouvelles questions pour la rentrée !

  • par Anne-Sophie Vernhes
  • 29 août 2018
  • 5 min de lecture

Les vacances se terminent, la rentrée approche, avec son lot de stress et de nouveautés. C’est reparti pour un tour et vous vous posez à nouveau beaucoup (trop) de questions ?

Se questionner est utile pour évoluer et participe à l’intelligence, mais à petite dose seulement… Sinon, la remise en question va vous inhiber, voire vous bloquer au moment de décider et d’agir.

En période de transition, on en arrive souvent là : le trop-plein de questions nous paralyse. Arrive un moment où l’on est fatigué.e de tant de tergiversations. On en perd de la confiance, de l’estime et de sa capacité d’action. C’est le moment de chercher de l’aide !

Le travail de coach consiste en grande partie à pratiquer l’art du questionnement, tout en accompagnant le processus de transformation de la personne coaché.e.

Pourquoi nous posons-nous des questions ? A quoi servent les questions ? Quelles questions sont utiles ?

Pourquoi nous questionnons-nous ?

Se questionner est sain : cela fait partie du processus de remise en question qui permet à tout être humain d’ajuster et de réajuster. Seulement, il ne faut pas y aller trop fort : trop de questions peuvent inhiber notre sens de la décision et de l’action, jusqu’à nous conduire au blocage.

Se poser des questions est une manière de mieux comprendre la situation et d’en appréhender toutes les dimensions. L’être humain a ce besoin de sens que les questions viennent combler. Et cela est d’autant plus vrai que l’on aura vécu une expérience douloureuse : on en cherche les clés afin d’en tirer les enseignements nécessaires et ne pas répéter. Sans avoir fait ce travail de compréhension, on avancera mais avec beaucoup plus de difficultés.

Qu’est-ce qu’une bonne question ?

Je le répète souvent : il n’y a pas de bonne ou mauvaise question, il y a les questions qu’on se pose et point. Toutes sont légitimes. Reste à voir si ces questions sont utiles et là, il est possible d’agir sur ce processus de questionnement… Cela implique de ne pas rester seul.e.

Notre cerveau a besoin de neurones-miroirs pour voir la lumière et sortir de son conditionnement.

Cela peut se faire avec un ami, entre collègues, avec un parent, un parfait inconnu ou quelqu’un dont c’est le métier.

En tant que coach, les meilleures questions que l’on peut poser sont celles qui emmènent nos clients ailleurs, dans des territoires qu’ils n’ont pas visités depuis longtemps.

On les repère au long silence qui précède la réponse, à ce temps de réflexion pris qui permet d’ouvrir de nouvelles portes et perspectives, jusque là délaissées ou non explorées.

Petit guide des méthodes de questionnement standards

Il existe des méthodes-standard de questionnement dont j’aimerais vous parler pour vous montrer le pouvoir que peuvent avoir les questions.

Les 5 Why

Il s’agit d’une méthode utiliser pour la résolution de problèmes et qui permet, grâce au pouvoir de la question et son approfondissement, de creuser pour arriver à la racine du dysfonctionnement. On s’attaque bien souvent aux effets des problèmes et non aux problèmes eux-mêmes. Vous pourrez tenter une cure de déconnexion digitale en retirant à la personne son téléphone portable ou un réseau wifi, cela ne viendra pas résoudre le problème qui est à la source du comportement.

Exemple

Pourquoi as-tu besoin de ton portable ?

Pour répondre aux demandes que j’ai du travail.

Pourquoi as-tu besoin de répondre à ces demandes ?

Pour me sentir compétent .

Pourquoi veux-tu te sentir compétent ?

Parce que j’ai besoin qu’on me reconnaisse comme un bon professionnel

Pourquoi as-tu besoin qu’on te reconnaisse comme un bon professionnel ?

Pour être reconnu.

Utiliser ton portable à toute heure te permet-il d’être reconnu ?

Non.

Pourquoi ce besoin de répondre instantanément aux sollicitations ?

Pour ne pas être stressé.e

Que pourrais-tu faire, plutôt que d’être sur le qui-vive, pour ne pas être stressé ?

Prendre du temps pour moi et ce qui m’importe.

La méthode QQOQCP

Cette méthode est une méthode de gestion par les questions. Elle permet d’avoir, sur toutes les dimensions du problème, des informations élémentaires suffisantes pour identifier ses aspects essentiels.

Les lettres correspondent à : Quoi ? Qui ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

On mène par là une analyse contextuelle, simple et efficace d’une situation donnée. Dans un contexte professionnel, cette méthode conduit les personnes à se poser les bonnes questions pour comprendre une problématique particulière et y répondre plus efficacement qu’en se lançant tête baissée dans la résolution du problème.

De nouvelles questions à (se) poser sur le long cours

Les méthodes standards permettent d’explorer les situations que l’on vit. Pour aller un cran au-dessus et se questionner de manière plus personnelle et continue, je vous propose 3 nouvelles questions à vous poser dès la rentrée !

Passer de “Quoi de neuf ?” à “Quoi de mieux ?”

Plutôt que « Quoi de neuf ?», il y a une question qu’on pose peu mais qui est autrement plus puissante et c’est celle qui nous demanderait « Quoi de mieux ? ».

Dans notre société où tout s’accélère et où il se passe toujours quelque chose, la nouveauté n’a rien de spécial et est, le plus souvent, aussi furtive qu’infructueuse. Se demander ce qu’il y a de mieux dans nos vies est autrement plus précieux et nous renseigne davantage sur nos sources de satisfaction, sans se contenter de la simple nouveauté.

Passer de “Ça va ?” à “Qu’est-ce qui a été dans ta journée ou semaine ?”

C’est une question qui permet de passer du général au très concret et à ce qui compose, jour après jour, notre vie. S’il y a des changements à opérer, ils vont commencer par de toutes petites mises en œuvre actionnables, et cela passe par le quotidien.

C’est une question qui permet aussi de muscler notre capacité à reconnaître ce qui va et ce qui nous donne satisfaction et de le cultiver davantage : tout un art que celui de rester positif et de nous câbler à ce qui nous fait du bien ! Florence Servan-Schreiber, qui a popularisé l’exercice des 3 kifs par jour, nous explique tout cela dans cette interview.

Se demander ce qu’on aime dans ce qu’on aime

Il y a une question que j’aime beaucoup et qu’il est judicieux de se poser régulièrement : il s’agit de se demander ce qu’on aime dans ce qu’on aime.

A la question « Tu as passé une bonne soirée ? », la réponse « Oui / Non » est une réponse mais elle reste pauvre. Ce qui est intéressant là-dedans, c’est de se demander ce qui a fait que l’on a passé une bonne soirée : est-ce parce qu’on a ri, parce qu’on a été écouté, parce qu’on a entendu des propos intéressants ?

Idem pour cette réunion sur laquelle on avait tant misée. Que l’on ait le sentiment de l’avoir raté.e ou réussi.e, l’important est de se demander sur quels critères on fonde notre réponse.

Si elle est considérée réussie, qu’est-ce qui fait que l’on est satisfait ?

Si nous la considérons comme ratée, qu’est-ce qui aurait fait qu’elle aurait été réussie ?

Il est important d’observer les questions que l’on (se) pose et d’en prendre soin. Elles sont le reflet de notre manière de penser, de notre posture et elles ont beaucoup à nous apprendre.

Et vous, quelle(s) question(s) vous servent, quelles autres questions vous handicapent ? Avez-vous des questions fétiches ? Quoi de mieux en cette période de retour de vacances et rentrée ? ;)

 
 
 

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